mardi 2 octobre 2012

Le ROC n'a rien à craindre du Québec

Après les révélations de la GRC et de la Commission Charbonneau à l'effet que la corruption est encore plus importante en Ontario qu'au Québec, mais plus discrète, il est où le trou du cul de journaleux de MacLeans, Jacques Boissinot qui titrait "Quebec the most corrupted province"?

Tout comme celà est pratique courante chez ses soumis confrères de LaPresse, cet illustre plein de marde n'a eu qu'à manipuler les faits, tout en omettant d'autres, pour en arriver à cette savante conclusion.

Comme si c'était pas encore assez, le tata à Guy A. l'a invité à "Tout le monde en parle" pour qu'il vienne nous répéter en pleine télé que les québécois sont des corompus, et c'est certainement super Lepage ni son insignifiant fou du roi qui l'aurait confronté!

N'existe-t-il pas un journaliste d'enquête québécois pour répondre à cet article afin de rétablir un certain équilibre? N'avons-nous pas un certain Alain Gravel de l'émission Enquête dont les talents d'enquêteur sont reconnnus pour débusquer les méchants corrompus?

Mais monsieur Gravel a tout intérêt à s'en tenir aux corrompus québécois, car s'il ose, ne serait-ce qu'évoquer la possibilité qu'il y aurait de la corruption dans le plus blanc que blanc "Rest of Canada", ses amis du ROC s'empresseraient de l'accuser de raciste, de xénophobe et de méchant séparatisse dont le dessein secret est de briser le Canada.

Il ne viendrait même jamais à l'esprit de monsieur Gravel, ni à aucun autre super journalistes d'enquête et brillants chroniqueurs serviteurs des médias québécois à la botte des forces fédéralistes, de riposter à MacCleans, eux qui préfèrent pratiquer l'autosencure connaissant très bien ce qui les attends s'ils mordent la main bienfaisante de celui qui les nourrit.

Avec un paysage médiatique pareil, le ROC n'a rien à craindre du Québec dans sa croisade pour la conversion des québécois en bon "canadians"

Haine des anglos dénonçée par un Cajun


Quand c'est rendu que c'est Zachary Richard, un cajun de la Louisianne, qui dénonce les préjugés haineux entretenus par les anglophones, ça donne une idée du niveau d'asservissement des médias du Québec aux forces fédéralistes. Ça donne surtout une idée du climat de peur qui règne au sein du peuple québécois dont plus un membre n'ose s'exprimer librement craignant de passer pour un extrémiste xénophobe. Lire l'article

Monsieur Richard cite un éditorial du Globe & Mail du 31 août: «Certainement les Canadiens raisonnables seront d'accord qu’une victoire du Parti québécois sera extrêmement néfaste pour le Québec et le Canada. La campagne a dévoilé la vision irrationnelle, extrémiste et même perverse de Pauline Marois et ses supporters séparatistes. Ils n’aiment pas le Canada. (...) Il semble même qu’ils n’aiment pas les gens qui ne leur ressemblent pas ou qui ne parlent pas comme eux.»

Il commente ces propos ainsi: «C’est un point de vue haineux, basé sur des préjugés et qui ne mérite que du dédain, affirme-t-il dans son billet. S’il y a cauchemar créé (... c’est) par un journaliste si peu responsable qui propage des propos inflammatoires.»

La plus grande entrave à la démocratie vient du contrôle des médias par quelques groupes financiers rompus au néolibéralisme et au fédéralisme qui sont prêts à prendre tous les moyens, y compris la manipulation et la falsification de l'information, pour maintenir le peuple québécois dans sa condition de colonisé pratiquant l'autosensure pour ne pas subir le châtiment réservé aux ingrats qui osent cracher dans la main du bienfaiteur Canadien qui les nourrit.

Comment a-t-on pu en arriver là?

Hier, pendant un lunch avec des confrères de travail, j'ai été estomaqué lorsqu'après avoir lancé avec assurance «J'espère qu'y a pas un fonctionnaire qui a voté pour la CAQ», un d'eux me dit avec fierté «J'ai voté pour la CAQ» et un autre d'ajouter «Moé'si».

Et le premier de renchérir le torse bombé «J'suis de Québec moi». Je leur réponds complètement ébranlé de cette affirmation «Hey êtes-vous au courant que Legault veut faire le ménage dans la fonction publique en coupant des milliers de postes et en abolissant les commissions scolaires?????» Et un de me répondre en répétant les âneries à Legault «Y'a trop de gaspillage dans la fonction publique et à Hydro. Dire qu'ils étaient 12,012 avant pis asteur ils sont 22,000» Et l'autre de répéter les imbécilités des économistes de l'Institut économique de Montréal «Moé j'veux protéger mon fonds de pension, c'est pour ça qu'il faut faire le ménage au gouvernement» Et pour finir celui de Québec a sorti son argument canon «Cossé tu penses que Markov va faire si y'é pogné pour payer plus d'impôts, il va aller jouer ailleurs. Faut pas toucher aux impôts. Y'a trop de programmes sociaux au Québec, c’est là qu’yé l’argent» suivi de son acolyte qui garoche en prenant son air d'expert en économie mondiale «Si les impôts augmentent mon beau-frère va déménager sa business ailleurs»
 

Mes deux moineaux m'ont ensuite servi un tas d'exemple de gaspillage en se gardant bien de s'inclure dans la gang de fonctionnaires fainéants. Ça s'applique aux autres mais certainement pas à eux!
 

J’me suis demandé alors comment le Québec a pu en arriver à un tel niveau d’individualisme, lui qui a été capable de créer des outils de richesse collective, tels que Hydro-Québec en nationalisant les ressources hydro-électriques, Loto-Québec, la Société des Alcools sans oublier la Caisse de Dépôts. Lui qui s’est doté de programmes sociaux qui permettent à tous, sans distinction de classe sociale, de s'instruire et de se soigner convenablement. Lui qui s’est donné une fonction publique pour administrer l’état afin de rendre une multitude de services à ses citoyens!
 

Comment des fonctionnaires, et surtout des fonctionnaires de la ville de Québec, sont capables de souhaiter la mise à pied de milliers de travailleurs qui gagnent leur vie aussi honorablement qu’eux et qui contribue à l’économie de leur ville. Eux qui pourtant seraient prêts à descendre dans la rue pour sauver les emplois des travailleurs d’une usine qui menace de fermer ses portes si le gouvernement ne leur accorde pas une énième subvention et si leurs travailleurs ne leur accorde pas une énième concession!

Comment en sont-ils rendus à vénérer les nouveaux sauveurs du monde que sont les entreprises et les riches, et à mépriser des travailleurs sous prétexte qu’ils travaillent pour la fonction publique?
Le rouleau compresseur médiatique porte-parole du message néolibéral a fini par faire passer la société d’une société de partage et de compassion, à une société individualistes qui vénère les riches car ils sont des winners, et qui méprise les pauvres car ce sont des loosers tous responsables de leur propre sort!