jeudi 26 janvier 2012

Journalistes «chiens de gardes» ou journalistes «petits chiens»?

Les deux petits toutous au service de La Presse persistent et signent dans un autre article intitulé «Gilles Duceppe de nouveau éclaboussé». Dans cette seconde feuille de choux, ils écrivent qu'au moins un autre directeur général du Bloc a été payé avec les fonds du budget de fonctionnement du cabinet de Gilles Duceppe. Hey les deux sans dessins, pas besoin de refaire un article au titre sensationnaliste, on avait compris dans le premier. On a surtout compris que c'est de l'acharnement et que c'est surtout pour discréditer la manchette du Devoir qui titrait «Duceppe aurait suivi les règles».
Comme si c'était pas assez, nos deux tristes représentants du gang des journalistes mercenaires, se sont sentis obligés de commenter la réplique de Marie-France Charbonneau, ex conseillère au cabinet de Gilles Duceppe, publiée dans la section Débats, dans laquelle elle rétablit les faits et affirme que leurs allégations à son sujets sont non fondées. En plus de rétablir les faits, Mme Charbonneau écrit: «Force est de constater que dans une recherche de sensationnalisme, les journalistes Joel-Denis Bellavance et Hugo De Grandpré, de même que le journal La Presse, ont utilisés des commérages non avérés afin de chercher à étayer un article dont l'objectif est clair et n'a rien à voir avec l'information impartiale et la quête de la vérité. Nous sommes très loin de la rigueur journalistique. Ils allèguent des faits erronés qui auraient pu être facilement vérifiés et qui sont vérifiables». La réplique de nos deux derniers de classe du cours de rigueur journalistique débute ainsi: «Vous avez bien sûr votre version des faits, mais les informations dont nous avons fait état dans l'article ont été validés par quatre sources au sein de votre parti». Ben justement, un journaliste digne de ce nom prend la peine de valider ses informations auprès de la personne qui en est l'objet. Madame Charbonneau termine son article ainsi: «Écrire n'importe quoi sans vérifier les informations auprès des principaux intéressés est très peu professionnel. Le pouvoir que les médias s'octroient en agissant ainsi alimente encore plus le cynisme de la population à l'égard de la politique et des politiciens».
 Pour ma part, ce n'est pas le pouvoir des médias qui m'inquiète, mais bien dans quelles mains ce pouvoir repose. Au Québec les médias sont contrôlés par un trop petit nombre dont les intérêts sont de maintenir en place les régimes politique et économique actuels. N'est-il pas consternant de voir que les médias ne peuvent plus jouer leur rôle de chien de garde afin de protéger la société société des dérives de l'état et du capitalisme. Faute de celui de chien de garde, les journalistes en sont réduits au rôle de «petits chiens» obéissants prêts à toutes les bassesses pour plaire à leurs maîtres.     

mardi 24 janvier 2012

Journalistes devenus mercenaires.

Après que La Presse ait fait passer Gilles Duceppe pour malhonnête en alléguant qu'il aurait utilisé des fonds publics illégalement, voilà que sur simple vérification des règles et des pratiques à la chambre des communes, Le Devoir titre "Duceppe aurait suivi les règles". En publiant de telles allégations, selon toute vraisemblance sans fondements, les mercenaires au service de La Presse ont causé de graves dommages à la réputation de Gilles Duceppe, hypothéquant ainsi sérieusement son avenir. Mais ce qu’il y a de plus grave encore, c’est le tort causé au peuple québécois en le privant d’un grand homme politique capable de réaliser son rêve d’indépendance. Et ça les forces fédéralistes l’ont bien compris, et tout comme dans le passé, ils prennent  les moyens nécessaires pour éliminer toute menace de briser l’unité canadienne. Et au diable la moralité ou la légalité car s’il faut emprunter le langage militaire à l’américaine, les généraux de La Presse se foutent éperdument des dommages collatéraux causés non seulement à des personnages publiques de grande valeur, mais aussi à notre régime démocratique.   

N'y aura-t-il donc personne pour remettre en question la publication de La Presse qui selon toutes les apparences, avait pour but de tasser Gilles Duceppe compte tenu qu'il personnifiait le retour en force du mouvement souverainiste? Car l'article de La Presse, si on fie au Devoir, illustre une absence totale d'objectivité de la part du journaliste, car comment les faits mentionnés dans le Devoir de ce matin, ont-ils pu être omis si ce n'est pour des motifs de partisannerie fédéraliste.  

Mais, puissantes sont les forces qui contrôlent les médias, et fort à parier qu'aucun membre de la confrérie des journalistes n'osera se lever pour dénoncer l’emprise qu’elles ont sur leur liberté de pensée, d’expression et d’action, car le mercenaire reste toujours loyal à son employeur même s’il doit y perdre son âme.

samedi 21 janvier 2012

Sous la bienveillance de «Big brother»

La campagne de démolition du mouvement souverainiste par les médias se poursuit. Quelle coïncidence de lire à la une de La «grosse» Presse à Desmarais (fédéraliste notoire) de ce 21 janvier, «Duceppe dans l'embarras - Utilisation douteuse de fonds publics». Tout comme le traitement réservé à Pauline Marois, c'est même plus subtile la façon dont les médias s'acharnent sur les députés et les leaders du mouvement souverainiste. Comment se fait-il qu'on ne retrouve pas un tel zèle dans la couverture du parti Libéral dont les agissements et l'implication dans la corruption constituent pourtant un terreau fertile à des enquêtes journalistiques? Comment se fait-il que toute la magouille sous-terraine entourant la fusion CAQ-ADQ ne fasse pas l’objet de plus d’investigation et ne suscite pas plus d’intérêt de la part de nos brillants journalistes? La raison en est bien simple, la concentration des médias dans les mains d'un trop petit nombre dont la ligne éditoriale est résolument fédéraliste et néo-libérale.

Surréaliste de voir la journaliste de Radio-Canada Véronique Darveau se faire le relais de La Presse dans l’émission «RDI Week-end» le matin même, en faisant appel à Marc Garneau, un bon libéral fédéraliste, pour commenter la soit disant affaire Duceppe quand on sait que la mafia Libérale fédérale a dilapidé des centaines de millions en commandites de manière frauduleuse. Ce gentil monsieur Garneau, grâce au peu de crédibilité qu’il lui reste en tant qu’ex voyageur dans l’espace, affirme du haut de sa pureté Libérale, que M. Duceppe doit être plus blanc que blanc. C'est bien connu, et M. Garneau le confirme, les souverainistes doivent être plus blanc que blanc, alors que le fédéralistes peuvent avoir de la «merde» dans les mains en autant qu'elle ait servie à sauvegarder l'unité canadienne. Les libéraux seraient mieux de garder un profil bas en matière de morale, d’éthique et de corruption car leur histoire toute récente démontre qu’ils n'ont pas de leçon à donner à personne.

La couverture de La Presse et de Radio-Canada de cette nouvelle est quant à moi tout à fait pathétique car elle illustre à quel point les fidèles et reconnaissants serviteurs des illustres boîtes médiatiques qui les engagent, se plient de gré ou de force et avec une fidélité qui n’a d’égale que leur docilité, à la volonté bienveillante de leur maître à penser.

Alors quand le journaliste regarde la société, et que celle-ci montre trois doigts, mais que «Big brother» lui dit qu’il y en a que deux, notre journaliste en son âme et conscience et pour le salut du monde, annonce au télé-journal qu’il n’a vu que deux doigts. Grâge à lui, le bon peuple peut dormir en paix sous la bienveillance de  «Big brother»  

vendredi 6 janvier 2012

Journalistes, « Libérez-vous des néo libéraux!!! »


Dans son édition du 4 janvier dernier, La Presse publiait dans sa section Débats, un texte de M. Jean-Marc Lord intitulé « La grande guignolée de M. Harper ». En lisant cette opinion, qui va à l’encontre de sa ligne éditoriale résolument néo libérale, je me suis demandé pourquoi La Presse avait accepté de le publier. Peut-être  est-ce un effet du mouvement des indignés qui a permis de mettre sur la place publique les énormes inégalités dans la distribution de la richesse qu’engendre notre système économique. Ne pouvant plus mettre le couvert sur cette triste réalité, La Presse, pour se donner bonne conscience, aurait donc permis qu’un petit soubresaut d’indignation s’exprime dans ses pages.

Merci à La Presse car ce texte en dit long sur le rôle des médias dans la prestation d’une information complète et objective, c’est-à-dire libre de toute pression économique ou politique.

En effet, votre lecteur soulève des points d’une très grande importance dans l’analyse de notre système économique. Il remet en question la grande générosité du gouvernement Harper envers les grandes entreprises en leur accordant un 4 milliards supplémentaire, faisant passer leur taux d'impôt de 16.5% à 15% en 2012. Il met en opposition la tenue de guignolées qui tentent de compenser pour le sous financement des services publics, et les milliards qui sont consentis aux entreprises. Il remet également en question le discours économique qui veut que ces baisses d'impôts seront largement compensées par les investissements quand ceux-ci sont toujours accompagnés de juteux crédits d'impôts et de non moins généreuses subventions qui contribuent à assurer aux entreprises de gros profits.

 Mais ces remises en question ne devraient-elles pas venir de la communauté journalistique, notamment les journalistes économiques? Eux qui sont sensés posséder un large éventail de connaissances des divers modèles économiques en plus de se faire les farouches défenseurs de l'objectivité journalistique, n'ont-ils pas le devoir de livrer une information libre et complète qui soit le reflet de la société? N’ont-ils pas le devoir de remettre en question, voir même de contester le pouvoir en place, lorsque celui-ci engendre de telles inégalités et de telles injustices sociales?

Tout comme avec le mouvement des indignés, ce ne sont que des principes généraux d’inégalités sociales qui sont rapportés par les journaux afin de maintenir le niveau d’ignorance juste assez élevé pour que les citoyens acceptent avec résignation qu’il est inévitable qu’il y ait des pauvres et que seules des coupures dans les services publics jumelées à des incitatifs fiscaux aux entreprises peuvent  générés plus de richesses.

Afin de faire respecter le droit des citoyens à une information libre et complète, je fais appel au professionnalisme et au sens du devoir des journalistes, et plus particulièrement les journalistes économiques, afin qu’ils nous livrent enfin une information qui ne soit pas seulement le même discours néo libérateur des maîtres de la pensée unique.

Journalistes, « Libérez-vous des néo libéraux! »