Comme si
c'était pas assez, nos deux tristes représentants du gang des journalistes
mercenaires, se sont sentis obligés de commenter la réplique de Marie-France
Charbonneau, ex conseillère au cabinet de Gilles Duceppe, publiée dans la
section Débats, dans laquelle elle rétablit les faits et affirme que leurs
allégations à son sujets sont non fondées. En plus de rétablir les faits, Mme
Charbonneau écrit: «Force est de constater que dans une recherche de sensationnalisme,
les journalistes Joel-Denis Bellavance et Hugo De Grandpré, de même que le
journal La Presse, ont utilisés des commérages non avérés afin de chercher à
étayer un article dont l'objectif est clair et n'a rien à voir avec
l'information impartiale et la quête de la vérité. Nous sommes très loin de la rigueur
journalistique. Ils allèguent des faits erronés qui auraient pu être facilement
vérifiés et qui sont vérifiables». La réplique de nos deux derniers de classe
du cours de rigueur journalistique débute ainsi: «Vous avez bien sûr votre
version des faits, mais les informations dont nous avons fait état dans
l'article ont été validés par quatre sources au sein de votre parti». Ben
justement, un journaliste digne de ce nom prend la peine de valider ses
informations auprès de la personne qui en est l'objet. Madame Charbonneau
termine son article ainsi: «Écrire n'importe quoi sans vérifier les
informations auprès des principaux intéressés est très peu professionnel. Le
pouvoir que les médias s'octroient en agissant ainsi alimente encore plus le
cynisme de la population à l'égard de la politique et des politiciens».
Pour ma
part, ce n'est pas le pouvoir des médias qui m'inquiète, mais bien dans quelles
mains ce pouvoir repose. Au Québec les médias sont contrôlés par un trop petit
nombre dont les intérêts sont de maintenir en place les régimes politique et
économique actuels. N'est-il pas consternant de voir que les médias ne peuvent
plus jouer leur rôle de chien de garde afin de protéger la société société
des dérives de l'état et du capitalisme. Faute de celui de chien de garde, les journalistes en sont
réduits au rôle de «petits chiens» obéissants prêts à toutes les bassesses pour plaire à
leurs maîtres.
jeudi 26 janvier 2012
Journalistes «chiens de gardes» ou journalistes «petits chiens»?
Les deux petits
toutous au service de La Presse persistent et signent dans un autre article
intitulé «Gilles Duceppe de nouveau éclaboussé». Dans cette seconde feuille de
choux, ils écrivent qu'au moins un autre directeur général du Bloc a été payé avec
les fonds du budget de fonctionnement du cabinet de Gilles Duceppe. Hey les
deux sans dessins, pas besoin de refaire un article au titre sensationnaliste,
on avait compris dans le premier. On a surtout compris que c'est de
l'acharnement et que c'est surtout pour discréditer la manchette du Devoir qui
titrait «Duceppe aurait suivi les règles».
mardi 24 janvier 2012
Journalistes devenus mercenaires.
Après que La Presse ait fait passer Gilles Duceppe pour malhonnête
en alléguant qu'il aurait utilisé des fonds publics illégalement, voilà que sur
simple vérification des règles et des pratiques à la chambre des communes, Le
Devoir titre "Duceppe aurait suivi les règles". En publiant de telles
allégations, selon toute vraisemblance sans fondements, les mercenaires au service
de La Presse ont causé de graves dommages à la réputation de Gilles Duceppe,
hypothéquant ainsi sérieusement son avenir. Mais ce qu’il y a de plus grave
encore, c’est le tort causé au peuple québécois en le privant d’un grand homme
politique capable de réaliser son rêve d’indépendance. Et ça les forces fédéralistes
l’ont bien compris, et tout comme dans le passé, ils prennent les moyens nécessaires pour éliminer toute
menace de briser l’unité canadienne. Et au diable la moralité ou la légalité
car s’il faut emprunter le langage militaire à l’américaine, les généraux de La
Presse se foutent éperdument des dommages collatéraux causés non seulement à
des personnages publiques de grande valeur, mais aussi à notre régime
démocratique.
N'y aura-t-il donc personne pour remettre en question la
publication de La Presse qui selon toutes les apparences, avait pour but de
tasser Gilles Duceppe compte tenu qu'il personnifiait le retour en force du
mouvement souverainiste? Car l'article de La Presse, si on fie au Devoir,
illustre une absence totale d'objectivité de la part du journaliste, car
comment les faits mentionnés dans le Devoir de ce matin, ont-ils pu être omis
si ce n'est pour des motifs de partisannerie fédéraliste.
Mais, puissantes sont les forces qui contrôlent les médias,
et fort à parier qu'aucun membre de la confrérie des journalistes n'osera se
lever pour dénoncer l’emprise qu’elles ont sur leur liberté de pensée, d’expression
et d’action, car le mercenaire reste toujours loyal à son employeur même s’il
doit y perdre son âme.
samedi 21 janvier 2012
Sous la bienveillance de «Big brother»
La campagne de démolition du mouvement
souverainiste par les médias se poursuit. Quelle coïncidence de lire à la une
de La «grosse» Presse à Desmarais (fédéraliste notoire) de ce 21 janvier,
«Duceppe dans l'embarras - Utilisation douteuse de fonds publics». Tout comme
le traitement réservé à Pauline Marois, c'est même plus subtile la façon dont
les médias s'acharnent sur les députés et les leaders du mouvement
souverainiste. Comment se fait-il qu'on ne retrouve pas un tel zèle dans la
couverture du parti Libéral dont les agissements et l'implication dans la
corruption constituent pourtant un terreau fertile à des enquêtes
journalistiques? Comment se fait-il que toute la magouille sous-terraine
entourant la fusion CAQ-ADQ ne fasse pas l’objet de plus d’investigation et ne
suscite pas plus d’intérêt de la part de nos brillants journalistes? La raison
en est bien simple, la concentration des médias dans les mains d'un trop petit
nombre dont la ligne éditoriale est résolument fédéraliste et néo-libérale.
Surréaliste de voir la journaliste de Radio-Canada Véronique
Darveau se faire le relais de La Presse dans l’émission «RDI Week-end» le matin
même, en faisant appel à Marc Garneau, un bon libéral fédéraliste, pour
commenter la soit disant affaire Duceppe quand on sait que la mafia Libérale
fédérale a dilapidé des centaines de millions en commandites de manière
frauduleuse. Ce gentil monsieur Garneau, grâce au peu de crédibilité qu’il lui
reste en tant qu’ex voyageur dans l’espace, affirme du haut de sa pureté
Libérale, que M. Duceppe doit être plus blanc que blanc. C'est bien connu, et M. Garneau le confirme, les
souverainistes doivent être plus blanc que blanc, alors que le fédéralistes
peuvent avoir de la «merde» dans les mains en autant qu'elle ait servie à
sauvegarder l'unité canadienne. Les libéraux seraient mieux de garder un profil
bas en matière de morale, d’éthique et de corruption car leur histoire toute
récente démontre qu’ils n'ont pas de leçon à donner à personne.
La couverture de La Presse et de Radio-Canada de
cette nouvelle est quant à moi tout à fait pathétique car elle illustre à quel
point les fidèles et reconnaissants serviteurs des illustres boîtes médiatiques
qui les engagent, se plient de gré ou de force et avec une fidélité qui n’a d’égale
que leur docilité, à la volonté bienveillante de leur maître à penser.
Alors quand le journaliste regarde la société, et
que celle-ci montre trois doigts, mais que «Big
brother» lui dit qu’il y en a que deux, notre journaliste en son âme et
conscience et pour le salut du monde, annonce au télé-journal qu’il n’a vu
que deux doigts. Grâge à lui, le bon peuple peut dormir en paix sous la
bienveillance de «Big
brother»
vendredi 6 janvier 2012
Journalistes, « Libérez-vous des néo libéraux!!! »
Dans son édition du 4 janvier dernier, La Presse publiait
dans sa section Débats, un texte de M. Jean-Marc Lord intitulé « La grande
guignolée de M. Harper ». En lisant cette opinion, qui va à l’encontre de
sa ligne éditoriale résolument néo libérale, je me suis demandé pourquoi La
Presse avait accepté de le publier. Peut-être
est-ce un effet du mouvement des indignés qui a permis de mettre sur la
place publique les énormes inégalités dans la distribution de la richesse
qu’engendre notre système économique. Ne pouvant plus mettre le couvert sur
cette triste réalité, La Presse, pour se donner bonne conscience, aurait donc
permis qu’un petit soubresaut d’indignation s’exprime dans ses pages.
Merci à La Presse car ce texte en dit long sur le rôle des
médias dans la prestation d’une information complète et objective, c’est-à-dire
libre de toute pression économique ou politique.
En effet, votre lecteur soulève des points d’une très grande
importance dans l’analyse de notre système économique. Il remet en question la
grande générosité du gouvernement Harper envers les grandes entreprises en leur
accordant un 4 milliards supplémentaire, faisant passer leur taux d'impôt de
16.5% à 15% en 2012. Il met en opposition la tenue de guignolées qui tentent de
compenser pour le sous financement des services publics, et les milliards qui
sont consentis aux entreprises. Il remet également en question le discours
économique qui veut que ces baisses d'impôts seront largement compensées par
les investissements quand ceux-ci sont toujours accompagnés de juteux crédits
d'impôts et de non moins généreuses subventions qui contribuent à assurer aux
entreprises de gros profits.
Mais ces remises en
question ne devraient-elles pas venir de la communauté journalistique,
notamment les journalistes économiques? Eux qui sont sensés posséder un large
éventail de connaissances des divers modèles économiques en plus de se faire
les farouches défenseurs de l'objectivité journalistique, n'ont-ils pas le
devoir de livrer une information libre et complète qui soit le reflet de la
société? N’ont-ils pas le devoir de remettre en question, voir même de contester
le pouvoir en place, lorsque celui-ci engendre de telles inégalités et de
telles injustices sociales?
Tout comme avec le mouvement des indignés, ce ne sont que
des principes généraux d’inégalités sociales qui sont rapportés par les
journaux afin de maintenir le niveau d’ignorance juste assez élevé pour que les
citoyens acceptent avec résignation qu’il est inévitable qu’il y ait des
pauvres et que seules des coupures dans les services publics jumelées à des
incitatifs fiscaux aux entreprises peuvent
générés plus de richesses.
Afin de faire respecter le droit des citoyens à une information
libre et complète, je fais appel au professionnalisme et au sens du devoir des
journalistes, et plus particulièrement les journalistes économiques, afin qu’ils
nous livrent enfin une information qui ne soit pas seulement le même discours
néo libérateur des maîtres de la pensée unique.
Journalistes, « Libérez-vous des néo libéraux! »
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