jeudi 22 mars 2012

Déconnexion sociale

En réponse à Yves Boisvert qui publie dans La Presse du 22 mars 2012 un article pour la hausse des frais de scolarité intitulé: «La justice sociale»
 
L'affirmation suivante dans votre article d'aujourd'hui m'a fait sursauté: " Ce sera le gouvernement qui paiera pour mes enfants? Cool le gouvernement! Je vais économiser un paquet d'argent avec ça ".

Il ne vous est jamais passé par la tête que pour le père de famille de la classe moyenne médiane et inférieure, la hausse des frais de scolarité ne signifie pas une occasion ratée de faire des économies sur le dos de la société.

Elle signifie surtout pour certains pères, qui ne sont certainement pas de moins bons père que vous l'êtes, d'avoir à choisir lequel de ses enfants il va supporter financièrement. Ou pire encore, il ne pourra tout simplement pas contribuer à l'éducation universitaire d'aucun de ses enfants. Imanginez seulement le sentiment de honte de ces pères de ne pouvoir contribuer à l'éducation supérieure de leurs enfants. Et surtout les pères qui vous lisent, auxquels vous dites que si vous ne contribuez pas à l'éducation de vos enfants, c'est pour vous en mettre un paquet dans les poches.

Faut-il que vous soyez à ce point déconnecté de la réalité économique de milliers de familles pour ne pas reconnaître leur lutte pour se donner une minimum de dignité en commançant par se loger, se nourrir et offrir un peu de loisirs aux enfants.

Êtes-vous à ce point déconnecté de la société pour penser que de hausser les frais de scolarité ne va pas diminuer le nombre d'étudiants, toutes classes sociales confondues, à s'inscrire à l'université?

Vos propos, M. Boivert, sont méprisants envers le père de famille que je suis, qui malgré que je fasse partie de la classe moyenne et à cause d'un niveau d'endettement élevé hérité de mes années de vache maigre, je n'ai pas pu payer les frais de scolarité de mes enfants.

Mais ce que je comprend de votre définition de ce qu'est la justice sociale, c'est que toute chose a un prix, incluant la santé et l'éducation, et que la loi du marché dit que toute chose doit se payer et celui qui ne paye pas contrevient à cette loi commettant ainsi un crime punissable par la justice au service des lois du marché.

Et bien sachez M. Boisvert, que la justice sociale contient justement le mot "sociale" et qu'elle n'est pas soumise aux seules lois du marché. La justice sociale se définit justement aussi par des choix de société qui ont tout à voir avec les valeurs humanistes et communautaristes, et rien à voir avec l'individualisme qui met les humains en concurrence les uns contre les autres.

Je nous souhaite donc une justice sociale au service de valeurs humanistes de partage équitable de la richesse et non subordonnée aux seules lois du marché.

Charest, le Maurice Duplessis du Québec moderne

Sir John Charest, parrain de la mafia libérale du Québec, grand ami des minières et autres industriels à l'affut de nos richesses et de nos services publics, se porte maintenent à la défense des policiers en affirmant qu'ils n'ont fait que leur travail face à des jeunes étudiants qui ont osé pénétrer dans un édifice du centre-ville.

Le seul gouvernement qui a atteint un tel niveau de mépris envers la population fut celui de Maurice Duplessis qui dans les année 50 utilisait les forces policières pour mater les grévistes!

La violence selon l'homme de main du clan Charest, Line Beauchamp

Ça prend-tu un gouvernement pourris à l'os pour aller jusqu'à empêcher les étudiants d'exercer leur droit de manifester. Il est évident que les forces policières ont reçu des directives claires de la part du gouvernement d'utiliser les moyens nécessaires pour provoquer les manifestants de manière à engendrer des actes de violences faisant ainsi porter la responsabilité aux étudiants. C'est le genre de tactiques que les dictatures utilisent pour mater le peuple qui se retrouve sans aucun moyen pour défendre ses valeurs.

Gouvernement pourris mais surtout lâche de s'en prendre aux jeunes mais s'écrasant devant les grosses compagnies à la moindre menace de déménagement s'il ne se plie pas à leurs exigences. Pendant que Scarfo Charest continue de colporter son Plan Nord auprès du milieu des affaires, il laisse, fin stratège qu'il est, en cette journée des femmes, sa toute dévouée ministre de l'éducation lancer un vibrant appel pour que cesse l'intimidation faites aux étudiants.......... qui sont pour la hausse!!! Hey la madame, pis ceux qui se font matraquer dans la rue, c'est pas de la violence ça?
Avec leur petite face de chien battu, la ministre Line Beauchamp et la malheureuse victime de cyber intimidation Arielle Grenier dénoncent la violence dont seraient victimes les pro augmentation des frais de scolarité. La ministre y va même de cet avertissement "L'intimidation doit cesser". De quelle intimidation parle-t-elle? De celle qui se passe sous ses yeux dans la rue et dont elle en est la principale cause en restant sourde aux revendications des étudiants?
Faut avoir une sacré bonne dose de culot pour s'indigner sur la soi-disant intimidation dont seraient victimes quelques milliers de jeunes libéraux, mais de mépriser les victimes réelles qui se font tabasser dans la rue pour une cause aussi noble!

Pourquoi supporter financièrement les plus riches comme la pétrolière Esso?

En ces temps où l'état n'a même pas assez d'argent pour instruire et soigner la population convenablement, une étude de la Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM nous apprend que "Les baisses d'impôts et les subventions gouvernementales accordées à la pétrolière Impériale (Esso) n'ont pas créé de richesses et d'emplois au Canada même si l'entreprise a empoché des profits de 28 G$ (milliards) en 20 ans". On y apprend également que sur ces 28 milliards de profits, 23 sont partis aux États-Unis par l'intermédiaire de Exxon l'actionnaire américaine de Esso. Alors, plutôt que de s'entêter à suivre la doctrine néolibérale qui veut que moins d'impôt aux entreprises signifie plus d'investissement et de création d'emplois, pourquoi ne pas nationaliser nos ressources neturelles, nous qui l'avons déjà fait au Québec avec l'électricité. Ces milliards pourraient servir à donner au Québec un système d'éducation dont il puisse être fier, plutôt que de voir ses richesses aller enrichir les plus riches d'entre les riches.