samedi 21 janvier 2012

Sous la bienveillance de «Big brother»

La campagne de démolition du mouvement souverainiste par les médias se poursuit. Quelle coïncidence de lire à la une de La «grosse» Presse à Desmarais (fédéraliste notoire) de ce 21 janvier, «Duceppe dans l'embarras - Utilisation douteuse de fonds publics». Tout comme le traitement réservé à Pauline Marois, c'est même plus subtile la façon dont les médias s'acharnent sur les députés et les leaders du mouvement souverainiste. Comment se fait-il qu'on ne retrouve pas un tel zèle dans la couverture du parti Libéral dont les agissements et l'implication dans la corruption constituent pourtant un terreau fertile à des enquêtes journalistiques? Comment se fait-il que toute la magouille sous-terraine entourant la fusion CAQ-ADQ ne fasse pas l’objet de plus d’investigation et ne suscite pas plus d’intérêt de la part de nos brillants journalistes? La raison en est bien simple, la concentration des médias dans les mains d'un trop petit nombre dont la ligne éditoriale est résolument fédéraliste et néo-libérale.

Surréaliste de voir la journaliste de Radio-Canada Véronique Darveau se faire le relais de La Presse dans l’émission «RDI Week-end» le matin même, en faisant appel à Marc Garneau, un bon libéral fédéraliste, pour commenter la soit disant affaire Duceppe quand on sait que la mafia Libérale fédérale a dilapidé des centaines de millions en commandites de manière frauduleuse. Ce gentil monsieur Garneau, grâce au peu de crédibilité qu’il lui reste en tant qu’ex voyageur dans l’espace, affirme du haut de sa pureté Libérale, que M. Duceppe doit être plus blanc que blanc. C'est bien connu, et M. Garneau le confirme, les souverainistes doivent être plus blanc que blanc, alors que le fédéralistes peuvent avoir de la «merde» dans les mains en autant qu'elle ait servie à sauvegarder l'unité canadienne. Les libéraux seraient mieux de garder un profil bas en matière de morale, d’éthique et de corruption car leur histoire toute récente démontre qu’ils n'ont pas de leçon à donner à personne.

La couverture de La Presse et de Radio-Canada de cette nouvelle est quant à moi tout à fait pathétique car elle illustre à quel point les fidèles et reconnaissants serviteurs des illustres boîtes médiatiques qui les engagent, se plient de gré ou de force et avec une fidélité qui n’a d’égale que leur docilité, à la volonté bienveillante de leur maître à penser.

Alors quand le journaliste regarde la société, et que celle-ci montre trois doigts, mais que «Big brother» lui dit qu’il y en a que deux, notre journaliste en son âme et conscience et pour le salut du monde, annonce au télé-journal qu’il n’a vu que deux doigts. Grâge à lui, le bon peuple peut dormir en paix sous la bienveillance de  «Big brother»  

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