vendredi 26 août 2011

Mais où est passé le Guy A. d’antan?

Suite au passage de François Legault à Tout le monde en parle, j’ai écrit ceci à Guy A. Lepage.
Après avoir pris connaissance de l’ouvrage de Brigitte Alepin et l’avoir eu en entrevue, comment pouvez-vous laisser passer les propos de François Legault quand il affirme candidement qu’il ne faut pas augmenter les impôts des entreprises et que selon lui, il faut au contraire les bichonner. Quand il répète ce que tous ont entendu mille fois que le Québec ne génère pas assez de richesses et que la seule façon d’en créer c’est en coupant dans les dépenses gouvernementales. Que pour ce faire, il faut mater les syndicats qui sont un frein au développement.
Sachant que des milliards de dollars échappent aux coffres de l’état en partant dans des paradis fiscaux, n’aurait-il pas été normal que vous contestiez les propos de monsieur Legault?
On jase là, mais auriez-vous pu au moins lui poser la question suivante, avec votre petit sourire en coin : « Monsieur Legault, si le Québec est si pauvre que ça, comment se fait-il que certaines compagnies et individus ont les moyens de sortir des milliards de dollars dans des paradis fiscaux? » Me semble que ça aurait ajouté de l’intérêt à une entrevue qui n’a pas vraiment levé et qui n’a fait que répéter ce que tout le monde savait déjà.
Mais peut-être que ce genre de question s’écarte trop du discours dominant, de l’ordre établi qu’il ne faut pas ébranler. Ou croyez-vous peut-être que ce sont des notions trop complexes que les gens ne comprendront pas.
En tous les cas, je suis choqué du fait que si peu de place soit faite à un discours économique alternatif comme celui de madame Alepin. Et je suis très déçu que vous ayez été aussi complaisant devant le discours de monsieur Legault.
N’étiez-vous pas jadis, monsieur Guy A., le champion des irrévérencieux. Faut croire que la notoriété vous a ramolli.

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