samedi 30 janvier 2010

Réponse à l'article «L'effronterie des fonctionnaires» de Michel Girard paru le 2009-10-17

Monsieur Gérard,

J’aimerais vous exprimer toute mon admiration face à votre très grand courage. En effet, ça prend une sacré bonne dose de courage pour dénoncer ce que vous qualifiez «d’effronterie» des fonctionnaires. Effronté est un bien faible mot pour qualifier ces biens nantis gras dur de notre société quand on sait que la grande majorité gagne un scandaleux 35 000 piasses par année. Quand on sait également que nos hôpitaux et nos écoles sont peuplés de fainéants incapables de régler les problèmes de santé et d’éducation. Quand on sait aussi que ces maudits incompétents ne sont même pas capables d’entretenir et de construire des routes comparables à celles des États. Grâce aux journalisses de votre stature, et spécialement vous mossieur Gérard, un pavé est jeté dans la flaque du monde perverse et diabolique du secteur publique. Ça prend des super héros comme vous pour combattre l’empire du mal.

Vous auriez pu tomber dans la facilité et vous en prendre aux grandes entreprises qui en ces temps difficiles ont tant besoin de l’aide des payeurs de taxe pour les sortir du trou. Ce serait un bien grand scandale et une énorme effronterie de mettre en doute l’état d’indigence dans lequel sont plongés ces grands piliers de notre société. Nous leur devons tout car nous ne serions rien sans eux. Alors, pourquoi s’acharner sur eux en leur reprochant d’être la cause de l’effondrement du système économique pour ensuite demander au peuple de leur donner des milliards quitte à plonger l’état dans d’énormes déficits. Pourquoi leur reprocher de détourner de l’impôt des centaines de milliards de profits vers des paradis fiscaux grâce aux judicieux conseils des robins des bois des «pôves riches» que sont les grandes firmes d’avocats.

En vérité en vérité je vous le dit mossieur Gérard, que serait le «monde néo libéral libre» sans de vaillants combattants épris de justice comme vous. Le bonyeu saura récompenser les justes le moment venu.

Je terminerai en vous souhaitant de tout cœur le prix Pulitzer pour votre époustouflante chronique du samedi 17 octobre dans la presse, qui est un modèle de professionnalisme, de recherche et d’intégrité.

Bien à vous Gérard.

p.s. : Je transmets une copie de cette lettre au syndicat dont la démoniaque Claudette Carbonneau en est la présidente afin qu’il sache que vous ne parlez pas seulement en votre nom mais au nom de milliers sympathisants du temple du nouveau et amélioré néo libéralisme bienveillant.

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